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c3v Maison citoyenne - JOIGNY - YONNE

CENTRALE DE FLAMANVILLE - les procédures judiciaires se multiplient sur le chantier de l'EPR - 4 ans de retard pour l'instant !!! 5,2 milliard de dépassement !!!!!!!!

12 Novembre 2013, 10:00am

Publié par c3v maison citoyenne

A Flamanville dans la Manche, le chantier du réacteur nucléaire EPR, dit de troisième génération, avance. Après la pose du dôme de près de 300 tonnes sur le bâtiment en juillet, la cuve en acier est arrivée le 7 octobre sur le site. Mais les ennuis ne sont pas terminés pour autant pour ce chantier qui devrait se terminer en 2016, avec quatre ans ans de retard. Outre les aléas techniques, les procédures judiciaires se multiplient.

Mardi 12 novembre, Bouygues, le géant du BTP chargé du génie civil, ainsi que deux entreprises sous-traitantes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Cherbourg pour homicide involontaire, après la mort en 2011 d'un soudeur sur le chantier. EDF n'est en revanche pas poursuivie.

Le 24 janvier 2011, ce père de famille de 37 ans avait fait une chute mortelle de 18 mètres, la passerelle sur laquelle il se trouvait ayant été percutée par le chargement d'une grue. Bouygues est poursuivi "en sa qualité de responsable de la coordination de sécurité et attributaire du lot génie civil" du chantier, selon Eric Bouillard, procureur de la République de Cherbourg, indique l'AFP.

Quant au grutier, âgé de 36 ans au moment des faits et qui était sous l'emprise du cannabis, il est également poursuivi, ainsi que son employeur Euridis-Normetal et la société Tissot, qui a mis à disposition la passerelle. Les trois entreprises sont accusées en tant que personnes morales pour "mises à disposition d'équipement de travail non conforme" et "insuffisance" du plan de sécurité, des "fautes" constitutives de "l'homicide involontaire". Deux autres accidents mortels du travail étaient survenus sur ce chantier en 2011, dont un accident de la route d'un ouvrier qui rentrait chez lui.

"TRAVAIL ILLÉGAL" ET COTISATIONS NON PAYÉES

Bouygues n'en est pas à ses premiers soucis judiciaires. En février, le groupe avait été condamné par le conseil des prud'hommes pour le licenciement sans cause réelle ni sérieuse en 2010 de son chef de la sécurité sur le chantier. Il avait été renvoyé après avoir utilisé son "droit de retrait", prévu en cas de risque grave et imminent pour la santé et la sécurité. L'ex-chef de la sécurité avait décrit un "état sécuritaire du chantier où la notion de danger grave et imminent [était] permanente". Le groupe a fait appel.

Un autre procès concernant Bouygues et deux sous-traitants du chantier de l'EPR pourrait avoir lieu en 2014 en correctionnelle, pour "travail illégal", selon une source judiciaire. "Les charges sont sérieuses", avait indiqué le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard, le 27 juin, après deux ans d'enquête préliminaire. Il décidera, d'ici à la fin de l'année, s'il engage ou non des poursuites.

Deux sous-traitants de Bouygues sont accusés de ne pas avoir payé leurs cotisations sociales : le roumain Elco et le chypriote Atlanco, avec qui Bouygues avait rompu son contrat en 2011. Les deux sociétés auraient une dette d'au moins 10 millions d'euros de cotisation à l'égard de l'Urssaf, en grande partie liée à l'EPR, selon le parquet. EDF n'est pas non plus inquiété sur ces affaires. Les prud'hommes de Cherbourg doivent rendre le 4 décembre une décision concernant la plainte de 62 salariés polonais de l'EPR, pour des problèmes similaires, dont 16 contre Bouygues, selon leur conseil.

ACCIDENTS DU TRAVAIL NON DÉCLARÉS

Dans cette affaire, il est aussi question de sous-déclaration d'accidents du travail. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait établi qu'en 2010 un accident du travail sur quatre n'avait pas été déclaré. L'ASN avait ainsi constaté, dans le registre de l'infirmerie du chantier, l'existence de feuillets volants portant le nom et la signature de salariés affirmant "refuser de déclarer l'accident survenu".

Les infirmières affirmaient "avoir observé" qu'un nombre important de salariés "ne souhaitaient pas que le fait qu'ils avaient été victimes d'un accident du travail soit connu" et leur avoir fait formaliser ce refus. Au minimum, entre juin 2010 et février 2011, 34 accidents n'ont pas fait l'objet, comme ils l'auraient dû, d'une déclaration à la caisse d'assurance-maladie.

Bouygues Construction avait récusé fermement "toute démarche intentionnelle de non-déclaration des accidents […]. Les éventuelles absences de déclaration qui sont évoquées ne peuvent être que la conséquence d'initiatives malencontreuses du personnel de l'infirmerie".

 

Francine Aizicovici

Journaliste au Monde

 

Mais il y a un autre scandale que le coût de l’EPR (Electricité à Prix Renversant) : les habitants de Flamanville, les premiers concernés, ont été privés de l'information de Soir 3. En effet, depuis que les Grands-Bretons de Jersey et de Guernesey sont passés à la TNT, la réception de France 3 est perturbée voire impossible sur le littoral ouest du Cotentin, zone la plus nucléarisée au monde – outre les deux réacteurs (plus ou moins) en activité de Flamanville, il faut aussi compter avec l'usine de retraitement de La Hague, plus grande concentration de déchets nucléaires, et avec le chantier naval cherbourgeois qui construit les SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engin).

C'est gravissime. Criminel. Car France 3 est chargée par l’Etat d'avertir la population et de lui transmettre les consignes des autorités en cas d'accident nucléaire. Une dépêche AFP s'en inquiétait en septembre dernier – dépêche que m'a transmise Richard, un collègue à propulsion atomique. « La télévision fait partie des dispositifs d'alerte et d'information en cas d'accident à la centrale. Or, depuis deux mois, ce système n'a aucune fiabilité », déclarait Pascal Fauchon, maire de Flamanville. Même Julien Lepers est censuré : « On regarde une émission et puis ça coupe, on n'a pas la fin. »

Il faut tout revoir. Je propose de reprendre à zéro notre politique de grands travaux. Mon plan tient en trois points.

1) Construire l’EPR de Flamanville à Notre-Dame-des-Landes, où l’on reçoit très bien la TNT. Le fait qu’un EPR consomme beaucoup moins de surface agricole devrait convaincre les opposants à l’aéroport qui, d’ailleurs, n’ont jamais exprimé leur opposition à la présence d’une centrale nucléaire dans leur bocage.

2) Construire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes sous le massif du Mont-Cenis à la place du tunnel de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. En effet, il n’y a rien de plus approprié qu’un aéroport souterrain pour limiter les nuisances sonores.

3) Construire le tunnel ferroviaire de la ligne Lyon-Turin entre Flamanville et Jersey. Il coûtera beaucoup moins cher et permettra enfin de développer les échanges entre les îles et le continent, aujourd'hui soumis aux aléas d'une voie maritime chahutée par les courants et le mauvais temps. Avec le TGV, Carteret serait à un quart d'heure de ces dynamiques paradis fiscaux. Imaginez les formidables retombées économiques d'un tel projet…

 

et n'oubliez pas ! On fini tout ça demain !!! Hé ! Hé !

CENTRALE DE FLAMANVILLE - les procédures judiciaires se multiplient sur le chantier de l'EPR - 4 ans de retard pour l'instant !!! 5,2 milliard de dépassement !!!!!!!!
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