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30/01/2014 - Communiqué du collectif "Sauvons la Dhuis"
Dans notre pétition, déjà signée par plus 82.000 personnes, nous avions signalé que du début des années 1960 jusqu'en 1997, le Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA), après chaque tir à l'uranium en casemates, évacuait les éclats, poussières et autres déchets à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds de plusieurs dizaines de mètres.
Tir froid à l'uranium pris avec une caméra haute-vitesse (Source - Archive CEA)
En effet, 14 de ces puits ont été recensés sur le site. Certains ont été bouchés avec du béton à la cessation des activités du CEA entre 1995 à 1998.
Lors de l'enquête publique de 2000, le CEA, après avoir nié vigoureusement pendant des années toute pollution du Fort de Vaujours, avait fini par reconnaitre que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.
Sous la pression de l'époque, le CEA avait aussi fini par admettre qu'une quantité d'uranium avait gagné la masse de gypse sous-jacente, via les réseaux d'eau pluviale et les puits d'infiltration (Source : 2ème bureau des installations classées en préfecture).
Quelle est cette quantité d'uranium qui contaminerait l'or blanc convoité par Placoplâtre ?
Nous nous sommes renseignés : lors des "petits" tirs d'uranium qui faisaient vibrer les vitres des riverains, le CEA utilisait des sphères d'uranium d'environ 250 à 300 grammes, de 4cm de diamètre; pour les tirs plus important, les sphères étaient d'autant plus grosses.
Les témoignages d'anciens du CEA confirment qu'après chaque explosion les poussières radioactives en suspension dans l'air étaient directement envoyées dans l'atmosphère alors que les poussières et autres éclats au sol étaient poussés à grandes eaux directement dans des puits de lavage. Le CEA a pratiqué de 4 à 8 tirs par jour en casemates du début des années 1960 jusqu'à la fermeture du centre d'expérimentation en 1997.
Sphère de tir à l'uranium (Source : Archive CEA)
Dans les années 1950, selon le CEA lui même, les tirs à l'uranium dont les gros tirs étaient réalisés à l'air libre !!!
Tir froid à l'air libre (Source : Archive CEA)
Un calcul simple permet de se faire une idée des quantités d'uranium qui ont pu atteindre les masses de pierre à plâtre des sous-sols du Fort de Vaujours. Rien qu'avec des hypothèses basses, 5 tirs par jour avec des sphères d'uranium de 275 grammes, 200 jours par an, pendant 40 ans : cela représente 11 tonnes d'uranium, oui vous savez bien lu : 11 tonnes.
Nous avons donc potentiellement plusieurs tonnes d'uranium dans l'or blanc de Placoplâtre.
Pourquoi Placoplâtre, en 4 ans, n'a t'il pas demandé à l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) d'inspecter ces puits ?
Pourquoi Placoplâtre a t'il recouvert ces puits de dalles de béton ?
Pour information, cet arrêté, pris en dépit d’un AVIS DEFAVORABLE de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), banalise, selon cette dernière, la délivrance de dérogation de ce type. La CRIRAD s'oppose également à cet arrêté depuis sa publication.
Accès à un des 14 puits de "lavage" du Fort de Vaujours en 2011
Le 6 février 2014 prochain, à 08h30, Placoplâtre reçoit officiellement des élus triés sur le volet. Les cadres de cette société seront accompagnés de représentants du CEA.
Et oui, les propriétaires d'hier s'associent avec ceux d'aujourd'hui, le CEA sera donc présent, comme en 1997, pour tenter de faire croire aux politiques que cet ancien site de conception des détonateurs des bombes atomiques françaises, dont les activités entre 1951 et 1997 sont toujours frappées du secret défense, est normal !!!
La presse et les associations bien sûr, ne sont pas invitées. C'est tout l'art de la transparence par l'absence des questions qui fâchent et du débat contradictoire !!!
Voilà encore le genre de manœuvre qui renforce le collectif "Sauvons la Dhuis" dans sa lutte pour l'abandon immédiat du projet de carrière de gypse à ciel ouvert sur les emprises du fort de Vaujours.
Le projet Placoplâtre ne doit pas constituer un frein a l'établissement de la vérité sur la nature réelle des risques : liés aux contaminations radioactives, aux pollutions chimiques, à la présence de métaux lourds et de munitions non explosées.
C'est aussi pour cela que nous demandons, en ce lieu, la levée du secret défense sur les activités du CEA auprès de l'État Français.
- Nature Environnement 77
- Villevaudé... Demain
- Les Abbesses de Gagny-Chelles
- Environnement 93
- ADENCA
- Les Amis de Carnetin
- AJT Rando
- Marne et Gondoire à Vélo
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SUITE...25 JANVIER 2014
Dans le livre édité par le Commissariat à l'Energie Atomique, "Si Vaujours m'était conté", il est raconté comment le CEA a tenté pendant 10 années de déminer le site (1956-1966). En effet, suite à l'explosion du dépôt de munitions du fort en 1944, il restait un nombre très important de munitions non explosées. Le fort de Vaujours a été aussi un temps utilisé comme lieu de destruction de munitions pour une partie de la Seine-et-Oise.
Lors des campagnes de 2001-2002, la CRIIRAD a signalé que les campagnes de détection du CEA ne permettaient pas détecter les explosifs à plus de 50cm de profondeur.
Pour essayer de caractériser ces explosifs, des explorations ont été réalisées à la batterie Sud du Fort de Vaujours et autour de l'ancienne cafétéria, propriété de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Ces recherches ont permis la découverte de munitions explosées et non explosées dans les talus de terres et la cour de la batterie Sud. Il a été mis à jour des obus non explosés de l'Armée Française et Allemande, de calibres divers, sous seulement quelques centimètres de terre, quand ils n'affleuraient pas !!! Ils ont été trouvés avec une telle facilité que cela nous interroge sur l'étendue des munitions non explosées qui subsistent sur le site ???
La batterie Sud du fort de Vaujours, propriété de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine.
Il a donc été découvert, non explosés, des grenades quadrillées de la première guerre (ces engins sont depuis interdits par la convention de Genève), un nombre important de cartouches 8mm Lebel et 7,5mm ainsi que des obus allemands de défense anti-aérienne (8,8 et 2cm Flak). Il a été trouvé des débris d'obus de très gros calibres non identifiés avec des amorces contenant du Fulminate de Mercure. Il a aussi été identifié des ampoules de grenades Bertrand de 14/18, encore pleines de gaz militaire incapacitant !!!
Obus de DCA Allemande trouvés dans les talus de la batterie Sud du fort de Vaujours
Il a été découvert dans un document d'archive du Service Historique de la Défense (côte CDAOA), l'existence d'un accident grave de déminage en 1947, "ayant entrainé une explosion malencontreuse à l'occasion de la destruction de munitions opérée par un entrepreneur privé". Cette explosion très puissante a entièrement détruit le passage couvert permettant l'accès à la batterie Nord du fort de Vaujours.
Campagne de déminage réalisée par le CEA de 1956 à 1966 (Source CEA)
Il est à noter que la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine autorise, depuis 2 ans, une association enregistrée à Vaujours à occuper la batterie Sud du Fort. Cette association y accueille des jeunes des environs, y organise des soirées. Ces activités sont contraires aux servitudes d'utilité publique qui frappent le site. En effet, le Ministère de l’Ecologie, précise que certaines activités y sont proscrites : "un usage résidentiel, des activités agricoles, des activités entraînant la présence régulière d’enfants, les établissements recevant du public et les lieux de rassemblement de personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont proscrits".
Ampoules pour grenades "Bertrand" encore pleines de gaz de combat incapacitant.
Quand on connaît la dangerosité des munitions non explosées qui ont été trouvées à la batterie Sud, associée aux contaminations radioactives et autres pollutions chimiques et en métaux lourds connus du site, cette autorisation d'accès par la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine est irresponsable.
En effet, à la lumière de cette autorisation et devant l'ampleur et la complexité conjuguée des risques, nous nous interrogeons très fortement sur la capacité de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine à gérer ceux-ci sur les 15 hectares du Fort de Vaujours en sa possession.
Ainsi nous demandons, avec force, l'abandon définitif du projet de création d'une zone d'activité économique sur le fort de Vaujours.
- Nature Environnement 77
- Villevaudé... Demain
- Les Abbesses de Gagny-Chelles
- Environnement 93
- ADENCA
- Les Amis de Carnetin
- AJT Rando
- Marne et Gondoire à Vélo
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SUITE... 20 JANVIER 2014
Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à vous indigner devant les projets surréalistes de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine (CAMC), sur un ancien site du Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contaminé par des matières radioactives, pollué aux métaux lourds, chimiquement souillé et piégé par des obus non explosés depuis la seconde guerre mondiale.
Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms de la Dhuis à Placoplâtre.
Vous êtes déjà plus de 79.000 personnes à demander la vérité sur l'état de santé des populations locales qui souffrent, dans l'indifférence, de taux de décès par cancer anormalement élevés depuis des dizaines d'années.
Devant les tentatives d'élus de minimiser la gravité de la situation, le silence absolu des services de l'ÉTAT, le jusqu'au-boutisme de Placoplâtre et les voeux pieux de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine :
Le collectif « Sauvons la Dhuis », vous invite à une marche pour dire :
NON aux projets de Placoplâtre et de la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine
POUR que tous les moyens soient donnés afin de trouver les causes des taux élevés de décès par cancer dont souffrent les riverains du Fort de Vaujours.
Cette marche aura lieu Samedi 8 Février 2014 à partir de 14h30. Le lieu du rendez-vous a été fixé sur la commune de Coubron (93470), au niveau la place du Pâtis.
Cette marche pour la santé des citoyens, d'une durée de 2 heures, permettra de faire un aller-retour de Coubron (93470) à Courtry (77181), entre la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne.
Novembre 2011, manifestation victorieuse pour empêcher la vente de 4,7 kms de la Dhuis à Placoplâtre.
Samedi 8 février 2014 à 14h30, d'où que vous soyez, nous comptons donc fortement sur votre participation afin de préserver la santé des habitants et des personnes qui interviendront sur le site et pour exiger que Placoplâtre et la Communauté d'Agglomération de Marne et Chantereine abandonnent DÉFINTITVEMENT leurs projets respectifs d'une carrière à ciel ouvert et d'une zone d'activité économique sur le fort de Vaujours.
Nous comptons également sur vous nombreux pour demander la levée du secret défense et la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire relative aux conséquences des expérimentations nucléaires réalisées au Centre d'études du Commissariat à l'Énergie Atomique de Vaujours-Courtry.
Cette manifestation est avant tout une marche citoyenne et apolitique. Ainsi, nous demandons aux élus et membres de partis politiques souhaitant participer à cet événement de ne porter aucun signe distinctif et de n'envoyer aucun message à caractère politique.
Cordialement,
- Nature Environnement 77
- Villevaudé... Demain
- Les Abbesses de Gagny-Chelles
- Environnement 93
- ADENCA
- Les Amis de Carnetin
- AJT Rando
- Marne et Gondoire à Vélo
n°1: 16 JANVIER 2014
Fort de Vaujours : Déjà 37000 signataires de notre pétition
Lundi 06 Janvier 2014, nous avons lancé une pétition afin de demander la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours.
Nous avons tenté d’expliquer la nature des expériences « connues » qui ont été réalisées sur ce Fort, situé à 20 kilomètres de Paris, par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), entre 1951 et 1997, afin de développer les détonateurs des bombes atomiques françaises. Nous avons expliqué les pollutions radioactives, chimiques, en métaux lourds du site. Nous avons également signalé la présence de munitions et autres obus non explosés depuis la dernière guerre.
Nous avons révélé dans le cadre de cette pétition des taux anormalement élevés de causes de décès liés à des cancers sur la Ville de Courtry où se trouve le Fort de Vaujours. En effet, 52% des hommes et 49% des femmes décèdent de cancer à Courtry.
Nous demandons avec la plus grande fermeté que tous les moyens soient mis en œuvre afin de déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par tumeurs sur la commune de Courtry. Nous demandons que des études soient également réalisées à Coubron, Vaujours, Le Pin et Villeparisis.
Nous avons expliqué pourquoi il fallait s’opposer aux projets de la société Placoplâtre, filiale du groupe Saint-Gobain, qui désire y réaliser une carrière à ciel ouvert. Cette société est juge et partie de ses propres risques et de ceux qu’ils peuvent faire courir à leurs employés, sous-traitants ainsi qu'aux populations locales.
Devant la gravité de la situation, nous demandons l’arrêt du projet de Placoplâtre et la mise en place d'un réel périmètre de protection absolue du site afin qu'aucune occupation des sols et exploitation des sous-sols ne soient autorisées sur le fort de Vaujours.
Nous demandons la levée du secret défense pour que toute la lumière soit faite sur les activités du CEA au Fort de Vaujours afin de pouvoir caractériser l'ensemble des pollutions du site.
En 8 jours, vous avez été plus de 37000 personnes à nous avoir apporté votre soutien. Nous désirons par la même remercier notre partenaire Change.org qui nous apporte son soutien dans le cadre de cette pétition.
Depuis, les langues se délient, comme le montre cet article du Parisien, en date du 15 Janvier, où 2 personnes ayant travaillé pour le CEA se mettent à parler dans la presse. Ils confirment la contamination radioactive et l'absence d'une dépollution réelle du site.
L’un d’entre eux parle d’une grande fosse remplie de matériaux radioactifs. Il raconte s’en être approché par mégarde sans protection avant d'être interpellé sèchement par un homme en scaphandre qui lui aurait dit : "Nous, on est déjà foutus, on est irradiés, mais vous, dépêchez vous de sortir de là"
20 ans plus tard, malade d’un cancer de la Thyroïde, avec de la radioactivité dans le sang et la moelle épinière, il a décidé d’attaquer l’ETAT en justice.

Qu’ont réellement subi les populations locales et les personnes ayant travaillé au Fort de Vaujours entre 1951 et 1997 ?
Que risquent encore de subir les populations avec le projet de Placoplâtre qui affirme officiellement qu'aucune pollution radioactive n'a été trouvé sur le site depuis qu'ils sont propriétaires ?
Les pollutions enfouies sont-elles encore plus dangereuses que tout ce qui a déjà été trouvé sur le site par la CRIIRAD en 2001 ? Que contient ce conteneur de matériaux radioactifs enfoui dans une fosse ? A t'il été retiré par le CEA ? Est-il encore sur le site ? Si oui où se trouve t'il ? Existe t'il d'autres fosses ?
L’heure de la vérité a sonné. Merci de nous soutenir, si vous ne l’avez pas déjà fait, en signant notre pétition et en la diffusant au plus grande nombre.
Cordialement,
Excellent article sur le sujet...
- Nature Environnement 77
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Délibération du conseil municipal de Courtry : http://blog.gagny-abbesses.info/post/2013/04/29/Fort-de-Vaujours-%3A-le-conseil-de-municipal-de-Courtry-accepte-la-destruction-du-fort-de-Vaujours.
Communiqué du Collectif de Sauvons la Dhuis du 15/01/2013 :
http://blog.gagny-abbesses.info/post/2013/01/15/Courtry/Coubron/Vaujours-%E2%80%93-Les-projets-d-exploitation-et-d-am%C3%A9nagement-du-Fort-de-Vaujours-%3A
Placoplâtre explique comment ils veulent exploiter le fort de Vaujours :
http://blog.gagny-abbesses.info/post/2012/12/04/Fort-de-Vaujours-%3A-Mr-Flamand-explique-comme-BPB-Placo-va-exploiter-le-fort
Interview de Bruno Chareyron Directeur du laboratoire de la CRIIRAD :
http://blog.gagny-abbesses.info/post/2011/05/18/Fort-de-Vaujours-%3A-Le-fort-doit-faire-l-objet-d-une-nouvelle-expertise
Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr
La presse:
40 années d'expériences nucléaire
Cancer: l'ex-site atomique pointédu doigt
« Les poussières radioactives partaient directement dans l’atmosphère »
Voir article précedent*