Les loups en France... (18/08/14 ) Meuse : Un loup tue un veau et blesse une vache - les éleveurs veulent l'extinction du loup chez eux !
Un loup a tué un veau et blessé une vache dans la nuit de dimanche à lundi dans un enclos en Meuse, selon leur propriétaire. Une première dans le département qui suscite déjà la colère des éleveurs.
"J'ai retrouvé le veau ce matin mort, et la vache, sa mère, a été attaquée au-dessus du mufle. A mon avis elle a voulu défendre son petit" né deux jours plus tôt, a déclaré Benoît Boulanger, éleveur à Courcelles-sur-Aire (Meuse). Le veau de 55 kilos a été retrouvé égorgé, éventré, et la cuisse et le dos partiellement dévorés. "C'est la première fois" qu'un loup s'attaque à un bovin dans le département, a-t-il ajouté, évaluant sa perte à 1.500 euros.
Les éleveurs meusiens sont de plus en plus remontés contre le loup, qui a tué quelque 70 ovins pour autant de blessés depuis octobre 2013 dans le département. Certains vont jusqu'à monter la garde la nuit pour veiller sur leurs troupeaux. En mai la préfecture de la Meuse a autorisé plusieurs éleveurs d'ovins à procéder à des tirs de défense contre le prédateur.
Cependant cette mesure "n'est pas faisable" car les tirs sont permis dans des circonstances très restrictives, a estimé le président du Conseil général de la Meuse, Christian Namy (UDI), qui réclame depuis début août l'autorisation d'organiser des battues pour abattre le ou les loups qui rôdent dans son département.
Les principales organisations agricoles expriment "un peu d'espoir" après une réunion de travail sur le futur plan loup 2013-2017 qui pourrait, selon elles, opter pour "une diminution rapide" des prédateurs de leurs troupeaux.
Un groupe de travail a réuni le 19 décembre la profession agricole et l'Etat autour du futur "plan loup" 2013-2017 après une première version (2008-2012) aux résultats jugés "catastrophiques". "Les pouvoirs publics semblent enfin disposés à entendre les arguments des éleveurs et à modifier la réglementation afin de mettre en œuvre une gestion efficace de la population de loups", écrivent vendredi les principaux syndicats agricoles - Fédération nationale des syndicats agricoles (FNSEA), Jeunes agriculteurs (JA), Fédération nationale ovine - et Chambres d'agriculture dans un communiqué commun.
"L'ensemble des participants se sont entendus sur l'objectif de diminution rapide et conséquente de la pression de prédation sur les troupeaux qui est arrivée à un niveau totalement insupportable", estiment les participants en plaidant pour "des tirs de défense plus aisés à mettre en oeuvre et plus efficaces pour protéger les troupeaux".
Pour les éleveurs, le bilan du plan loup, censé permettre la cohabitation du loup avec l'élevage est à ce jour "catastrophique", estiment les organisations qui rappellent que "rien qu'en 2012, le loup, aujourd'hui présent sur près d'un tiers du territoire français, aura tué 5.000 brebis et coûté plus de 10 millions d'euros aux contribuables".