Arrêtons Fessenheim - Incident à la centrale de Fessenheim : deux blessés
Ils ont été brûlés à travers leurs gants lors d'une opération de maintenance.
Un incident a eu lieu mercredi lors d’une opération de maintenance
dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), faisant deux
blessés légers et provoquant un dégagement de fumée sans qu’il y
ait eu d’incendie, selon EDF.
«Deux personnes ont été légèrement brûlées à travers leurs gants»,
suite à un incident lié à la manipulation d’un produit chimique, et non
à un incendie, a indiqué à l’AFP un porte-parole du groupe.
«C’est un problème lors d’une opération de maintenance» qui a eu
lieu «dans des bâtiments auxiliaires de la zone nucléaire, mais pas
dans le bâtiment du réacteur», a-t-elle ajouté.
La préfecture du Haut-Rhin a également indiqué à l’AFP qu’il ne
s’agissait pas d’un incendie. «Il y a eu un dégagement de vapeur
d’eau oxygénée produit suite à l’injection dans un réservoir de
péroxyde d’hydrogène qui a réagi avec de l’eau», a précisé un
porte-parole.
Le dégagement de vapeur a «sans doute déclenché les
systèmes incendie», selon EDF, provoquant l’intervention
immédiate des pompiers. Une cinquantaine de pompiers sont
intervenus sur place et étaient toujours sur les lieux peu avant
18 heures, a indiqué à l’AFP le Codis du Haut-Rhin.
«Il n’y a pas eu d’incendie, pas de mort et deux collègues
ont été légèrement blessés», a dit à l’AFP un représentant de la
CGT à la centrale, Jean-Luc-Cardoso. «Ils vont sans doute être
évacués par précaution à l’hôpital, mais l’incident n’est pas si grave»,
a-t-il ajouté.
Entretient vidéo de François de Rugy,
co-président du groupe écologiste à l’Assemblée
François de Rugy, co-président du groupe écologiste à
l’Assemblée nationale, a de son côté déclaré mercredi que l’incident
venait rappeler «à tout le monde, à tous ceux qui croyaient
qu’avec le nucléaire il n’y avait pas de problème de sécurité,
qu’il y a toujours un danger».
Doyenne des centrales nucléaires françaises en activité, Fessenheim
est dans le collimateur des écologistes et de nombreux élus, en
raison de son âge et de son exposition aux risques
sismiques et d’inondation.
Le président François Hollande s’est engagé durant la campagne
électorale à fermer la centrale d’ici à 2017. L’installation aura alors
quarante ans. L’incident ne présente pas d’enjeu de sûreté, a réagi
dans un communiqué le ministère de l’Ecologie, du Développement
durable et de l’Energie.
La ministre, Delphine Batho, «s’est immédiatement entretenue
avec l’Autorité de sûreté nucléaire qui lui a confirmé que cet incident
est sans enjeu de sûreté», souligne le ministère.
(AFP)