La bataille de "Notre-Dame-des-Colères" - Blog du collectif - photos - infos.
« Nous ne défendons pas la nature,
nous sommes la nature qui se défend. »
Ils étaient des milliers samedi à défiler contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais aussi contre la violence policière, contre les bétonnages inutiles et contre « le pouvoir de l’argent ». Ébauche d’un mouvement politique.
C’est la mi-journée quand, depuis un vaste pré bordé d’arbres, on voit s’avancer un long cortège de tracteurs et de camions. Ils tirent des remorques chargées de palettes, de planches de bois, de scies, de cordes, de tuyaux, de bottes de paille. Assis au-dessus et autour de ce fatras, des jeunes gens et des familles. Ils sourient. Ils chantent. Ils sont en train de reprendre les terres dont policiers et gendarmes les ont expulsés en octobre.
Dans quelques minutes, un chantier de construction va
démarrer, en pleine forêt. Dans la boue noire du bocage nantais, activistes, sympathisants, et étudiants en archi y élèveront des structures collectives et de quoi prendre douche et bain chaud
(un « black block sanitaire ») en plein air. Des percussions de batucada accompagnent marcheurs et constructeurs. « Mobilimaison-nous », proclame une bâche
blanche (avec des étoiles dessinées au-dessus des « i »). Au loin, on entend résonner les cordes de la guitare électrique d’un clown masqué en veste bleu roi. Un peu plus tôt,
un groupe de marcheurs chantaient : « Les cars de CRS ont voulu tout raser, alors on s’est levé. »
Ils sont plusieurs milliers à réoccuper la ZAD, cette zone de 1 700 hectares réservée depuis plusieurs décennies pour y construire un nouvel
aéroport. 13 500 selon la préfecture, 30 000, ou peut-être 40 000 selon l’ACIPA, association de riverains opposés à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Et « 300 tracteurs », insiste Sylvain
Fresneau, éleveur en cours d’expropriation par Vinci, le géant du BTP concessionnaire de l’aéroport. Ils roulent au pas dans la manif, recouverts de banderoles et de bâches graffitées :
« On n’est pas des moutons, on veut garder nos vaches », « Gardarem Nostra Dona », « Johnny avec nous ».
Toute la nuit, venant de la France entière, voitures et camping-cars ont convergé vers Notre-Dame-des-Landes, un petit village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, où l'Etat, la région et Vinci veulent construire un aéroport. Agriculteurs, riverains et "occupants" de la Zone d'aménagement différé (ZAD) devenue "zone à défendre", ont appelé samedi à réoccuper et reconstruire les cabanes et maisons détruites par les gendarmes et les CRS depuis la mi-octobre. Tôt le matin, autour du village, les tracteurs convergent.
Urgent : appel à la résistance et au soutien à Notre Dame Des Landes ! Nouvelle phase d’expulsion pour demain (19/11) ou mardi ! FLASH INFO sur la situation du Dimanche 18 novembre
De nombreux indices et sources indiquent
qu’une grosse opération d’expulsion et
d’arasement de la ZAD est prévu pour
le début de la semaine qui vient !
Nous devons montrer notre résistance et notre
détermination face à leur mépris pour notre …
Marre à la fin !
Plan de la région et du site