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c3v Maison citoyenne - JOIGNY - YONNE

CHAINE HUMAINE - Pierre Rabhi, Isabelle Autissier, François Morel… soutiennent la chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire du 9 mars 2013

1 Mars 2013, 06:54am

Publié par Collectif d'action des 3 vallées

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Le 9 mars 2013, des dizaines de milliers de personnes de tous les horizons formeront une grande chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire, qui traversera Paris d’est en ouest. Elles encercleront les lieux de pouvoir pour montrer la volonté des citoyen-ne-s de reprendre en main les décisions sur l’énergie. De nombreuses personnalités et artistes appellent également à rejoindre cette action.

Le point commun entre Pierre Rabhi, Isabelle Autissier, Aure Atika, François Morel, Sanseverino, Alain Damasio, Edgar Morin… et de nombreux autres ? Toutes ces personnalités partagent la revendication que la France en finisse avec le nucléaire. « Énergie dangereuse qui a fait ses macabres preuves partout sur notre planète » pour le chanteur Sanseverino, « poison inodore, incolore et invisible qui ne signe pas ses crimes » pour le romancier Christophe Léon, "archétype de la technologie crépusculaire, immodeste et immoderne, immorale et immonde" pour l’auteur Alain Damasio : comme la majorité des Français, ils désirent que notre pays abandonne cette technologie et se tourne enfin vers une vraie transition énergétique. C’est dans cette optique qu’ils apportent leur soutien à la chaîne humaine du 9 mars pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire, destinée à dénoncer le système nucléaire et à réclamer la reprise en main par les citoyen-ne-s des décisions liées à l’énergie.


Comme le résume l’écrivain Michael Ferrier, auteur de Fukushima, Récit d’un désastre [1] : « nous affirmons par cette immense chaîne humaine notre solidarité avec les victimes du nucléaire et notre détermination à entrer dans une civilisation énergétique responsable, fondée sur des innovations techniques et écologiques qui sont aujourd’hui à notre portée, loin des vieilleries du nucléaire. »


Certains ont souhaité témoigner de leur engagement par une contribution spéciale : un texte pour Christophe Léon, un dessin pour Etienne Davodeau, la dédicace d’une chanson comme le chanteur Kent…

Dans leur diversité, ces artistes montrent que le refus du nucléaire n’est pas le fait d’une minorité, mais qu’il s’agit bien d’une attente qui traverse toute la population.


Découvrez l’ensemble des contributions à la chaîne , ainsi que la liste complète des artistes et personnalités qui soutiennent la chaîne.


Contacts presse :

- Jocelyn Peyret - 06 20 36 57 17
- Pierric Duflos - 06 28 34 73 32

Chargée de communication :

Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Notes

[1] Fukushima, récit d’un désastre, Gallimard, 2012

 

 

9782070137350« Le tremblement de terre est un boxeur : il en a la ruse, la patience, et le punch. »
« Le séisme a suspendu le temps, l’a renversé, amplifiant démesurément le désir de vivre. »
Récit à la fois sobre pour le ton, et d’une précision d’horloger dans le vocabulaire, et la description des lieux et des ressentis, Fukushima, représente un témoignage précieux du séisme qui secoua le Japon en mars 2011 et de ses terribles conséquence de la part d’un homme qui d’une part à vécu les évènements sur le terrain et d’autre part a une parfaite connaissance du pays et de sa culture puisqu’il y vit et travaille depuis une vingtaine d’année. Ainsi, tout en évoquant le côté technique ou scientifique des choses, Michaël Ferrier n’en oublie pas pour autant d’instiller à son récit la poésie, et la mythologie, pour lui donner une fluidité, et une hauteur de vue particulièrement intéressante.
L’ouvrage commence par une vision plus technique de ce que représentent les séismes pour la population japonaise : un phénomène, hélas, bien connu, pour lequel elle est entrainée, et dont les pouvoir publics ont tirés les leçons du passé … Hélas, pas toutes !!Les autorités avaient tout prévu, sauf…l’imprévisible.
La seconde partie décrit le voyage jusqu’aux lieux du drame, puisque l’auteur et sa compagne n’ont pas souhaité s’enfuir, mais au contraire aller sur le terrain, et rendre compte lui-même de la catastrophe  tant sur le plan humain, écologique, sanitaire, logistique, que technologique. Il y a beaucoup de dignité dans ce récit, à l’image de celle des japonais en de telles circonstances.
De retour à Tokyo, Michaël Ferrier, se livre à un plaidoyer anti-nucléaire débarrassé de toutes passions, ou revendications outrancières qui ne mènent à rien ou presque. Avec recul, et cohérence, l’auteur montre la manière dont a été traité la catastrophe, la manipulation des chiffres, des normes, les silences, et surtout sur l’acceptation progressive des choses, et sur le fait de s’habituer à vivre avec, et surtout  à vivre autrement.
Un récit qui ne laisse pas indifférent, en apprend beaucoup, et très bien conduit tant sur le plan littéraire, que dans sa construction.
« Les morts de Fukushima ne sont plus des morts : ce sont des déchets nucléaires. »
 
Fukushima-Récit d’un désastre, Michaël Ferrier
Gallimard, collection infini (8 Mars 2012)
262 pages
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