Lettre d'info du Réseau 'Sortir du nucléaire' - juin 2013
Pour la première fois depuis Fukushima, une cargaison de combustible nucléaire MOX arrive au Japon
____________________________________________________________________
Le Monde Asie-Pacifique
______________________________________________________________________
Si vous ne visualisez pas correctement ce message cliquez ici pour le voir en ligne |
|
Indépendants de l’État à 100 %, nous sommes dépendants de vous. Chacun-e peut s’abonner pour recevoir nos infos : Vous utilisez Facebook ? Comme plus de 20 000 internautes, suivez nos infos sur notre page : http://www.facebook.com/sortirdunucleaire.org Suivez-nous sur Twitter : http://twitter.com/sdnfr |
|
Réseau "Sortir du nucléaire" http://www.sortirdunucleaire.org 9 rue Dumenge - 69317 LYON cedex 04 |
Tél : 04 78 28 29 22 contact@sortirdunucleaire.fr |
et ses suites... (reférundum)
Centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa | |
Centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa La centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa (柏崎刈羽原子力発電所, Kashiwazaki-Kariwa genshiryoku-hatsudensho?), exploitée par la compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO), est à l'arrêt depuis le séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku et (dans l'hypothèse d'une reprise de la production d'électricité d'origine nucléaire au Japon) ne devrait pas redémarrée avant le mois de juin 2013, compte tenu des travaux restant à faire pour la protèger des tsunamis1. Cette centrale se situe non loin de la ville de Kashiwazaki, dans la préfecture de Niigata à 250 km au nord de Tōkyō, elle regroupe sept réacteurs nucléaires, et elle est la plus puissante au monde avec une puissance installée totale de 8 212 mégawatts (soit 13 % de la capacité de production2 de la compagnie TEPCO). DescriptionLes sept réacteurs nucléaires sont du type REB. Les cinq premiers ayant une puissance électrique unitaire de 1 100 MW. Ils ont été mis en service respectivement en 1985 pour le réacteur n°1, 1990 pour les n°2 et 5, 1993 pour le n°3 et 1994 pour le n°4. Les deux derniers réacteurs, de type ABWR3 ayant une puissance électrique unitaire de 1 356 MW, ont été mis en service en 1996 (n°6) et 1997 (n°7). Après leur arrêt total le 16 juillet 2007 en raison d'un séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter, ces réacteurs ont été relancés le 9 mai 2009 et ont été soumis à des tests avant une remise en service durant l'été 2009, après que TEPCO a pu démontrer qu'il n'y a pas eu de dommages structurels importants4. Interdiction du MOXEn mai 2001, un référendum organisé dans le village de Kariwa (3605 électeurs) s'est prononcé à 53 % contre l'utilisation du combustible MOX par la centrale nucléaire. L'exploitant TEPCO aurait donc dû renoncer à utiliser le combustible MOX à Kashiwazaki-Kariwa. Selon la porte-parole japonaise de Greenpeace, Kazue Suzuki, l'utilisation du MOX réduit « la marge de sécurité du réacteur nucléaire (...) dans la mesure où le plutonium réagit plus rapidement que l'uranium. » En août 2002, l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (qui dépend du ministère) a révélé que TEPCO a dissimulé de nombreux rapports d'inspection dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. À la suite des révélations sur les dissimulations, le gouverneur de la préfecture de Niigata et les maires de la ville de Kashiwazaki et du village de Kariwa ont retiré leur aval à l'utilisation du combustible MOX, obtenu après de laborieuses négociations avec les populations locales, estimant que la compagnie d'électricité « avait détruit le rapport de confiance mutuelle par des agissements malhonnêtes ». Avant d'annoncer sa démission, le président de TEPCO, Nobuya Minami, a déclaré que l'utilisation du MOX dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa était différée indéfiniment. IncidentsLa centrale a subi un tremblement de terre de magnitude 6,8 en juillet 20075 qui a provoqué un incendie et des fuites d'eau contenant des éléments radioactifs6. Les conséquences radiologiques de ce séisme apparaissent très faibles :
À la suite de ce séisme les réacteurs de la centrale ont été arrêtés le 18 juillet. Le coût total du séisme pour la centrale est évalué à plus de 600 milliards de yens (plus de 3,6 milliards d'euros) sur l'année comptable qui prend fin en mars 2008, entraînant un déficit de 95 milliards de yens (570 millions d'euros) pour cette même année2. À noter que la Haute Cour de Justice de Tōkyō avait rejeté une remise en cause en 2005 de la fiabilité des études sismiques qui constataient l'absence de faille sur le site de la centrale, évitant ainsi à TEPCO d'avoir à fermer la centrale9. Alors que la centrale est arrêtée depuis le tremblement de terre, 8 incendies se sont déclarés dans les différentes unités, dont le dernier a brûlé un ouvrier au visage. Pour autant, les autorités ont donné le feu vert en février 2009 pour le redémarrage de l'unité n°710 |